« Lors de mon séjour au Brésil en 79, j’ai passé trois semaines à Feira de Santana, une ville du Sertao dans le Nordeste du Brésil à une centaine de Km de Bahia . C’est une région sèche et aride, ponctuée de quelques vergés et de petits arbustes. La ressource principale des habitants est l’élevage extensif. Les troupeaux occupent d’immenses étendues de terre et une fois par semaine, se tient une foire où les bêtes sont tuées et vendues.
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J’y suis allé une première fois, mais je me suis heurté à la méfiance des habitants qui étaient mal à l’aise face à l’objectif de mon Leica. J’y suis ensuite retourné, en adaptant ma démarche à ce cadre particulier. En parlant avec les gens autour de moi, en leur expliquant mon intérêt pour leur métier, ma volonté d’en témoigner et le fait que je travaillais alors pour des journaux français et non pas pour des journaux américains, j’ai finalement réussi à contourner leur réserve et à me faire oublier d’eux. L’endroit était effrayant, car il était organisé pour tuer. L’odeur de la mort était entêtante et contaminait tout. Mais malgré cette atmosphère particulière, la solidarité entre les individus ressortait d’autant plus. La présence d’enfants témoigne de l’organisation sociale qui s’était structurée autour de l’abattoir. Il y avait une forme de jeu dialectique entre la vie des Hommes et celle des animaux, que ces derniers étaient sûrs de perdre. »
Les deux chefs
Chauffeur au repos
Vachers en costume du Sertao
Ligne d’abattage
Dead Bull
Enfants travailleurs
Enfants travailleurs
Les tueurs
Déchets de viande donnés aux travailleurs
On fait bouillir les pieds
Nettoiement des abats
Enfants travailleurs
Volkswagen