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The Cramps, backstage Bobino, Paris, 1981. © Jeanluc Buro
 

une nouvelle expo rend hommage à la new wave parisienne des années 80

Le photographe Jeanluc Buro a immortalisé la jeunesse des héros de l’underground parisien et de quelques-uns de leurs maîtres anglo-saxons, de The Cure à Alan Vega.

Aussi brève fut-elle, l’explosion punk de 1976 alluma de nombreux feux dont les braises nous chauffent encore aujourd’hui. A la charnière des années 70 et 80, la musique se régénéra de façon folle en prenant de multiples directions qu’on plaça toutes dans le même sac : la new-wave. Toute une génération rescapée du cul-de-sac du no future s’ouvrit de nouvelles perspectives en imposant ses propres moyens de production et d’expression. Nourrie au précepte du « do it yourself » (fais-le par toi-même), elle marque une libération créatrice dont on profite encore des répercussions près de quarante ans plus tard. A l’époque, le photographe Jeanluc Buro – une coquetterie d’orthographe à laquelle tient notre homme – sent le vent tourner et l’excitation de ce monde en reconstruction. Durant des mois, il descend ses objectifs au cœur de l’underground parisien où de jeunes artistes, chanteurs, musiciens, acteurs, se côtoient, et entament, pour certains, une ascension vers les sommets, à l’instar d’Etienne Daho ou Indochine. L’exposition Objectif Alternatif, qui se tient à Paris du 24 octobre au 8 décembre, rend autant hommage à son travail de l’époque qu’à ces héros rock de l’ombre qui n’ont pas tous réussi à s’en extraire.

« Les années 80 ont été très fastes car elle ont engendré la prolifération des médias à travers une presse alternative, les fanzines, les radios libres… Cela a créé de nouvelles possibilités de diffusions, avec un encouragement à l’autogestion, l’autodétermination, l’autoproduction… » souligne Isa Carol Horiot, commissaire de l’exposition. C’est dans l’ombre des acteurs parfois maudits de cette vaste entreprise de rénovation que Jeanluc Buro a littéralement vécu – en témoigne l’impressionnant fond d’archives photographique qu’il a extrait du garde-meuble où ses négatifs reposaient depuis trois décennies. Passionnée de cette époque, Isa Carol Horiot les a réveillés et en a extrait ce qui deviendrait le cœur de l’exposition Objectif Alternatif, séduite par la personnalité du photographe et par ce que son travail révèle de ce moment unique. « Jeanluc est quelqu’un de très discret mais qui a été partout. Ce qui m’a intéressée, c’est qu’il a très peu publié, jamais exposé, sauf durant cette période à travers des fanzines, et qu’il avait une curiosité sans limite. Il s’immisçait dans tous les milieux, quitte à se mettre en danger dans des endroits comme l’usine Pali Kao qui n’avait pas bonne réputation avant de devenir un haut lieu artistique et culturel » explique-t-elle. Cette fan de rock gothique décide alors de descendre dans le puits sans fond de ce trésor photographique.

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Frontispice : Les CRAMPS s’en flamment à Bobino

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JEANLUC BURO

Objectif alternatif

Jeanluc Buro

Rouge sang de Siam
La GEISHA qui met le Palace sans dessus dessous
Fred s’en dormit en rêvant à Rita
Éveiller le sens des priorités
T’as bien cent balles
On se sent, on se touche, on s’enlace

Jeanluc Buro
Objectif alternatif
Exposition du 24 octobre au 8 décembre 2019
Galerie Hors champs
20 rue des Gravilliers — 75003 Paris
www.galerie-hors-champs.com
contact@galerie-hors-champs.com

Frontispice : Les CRAMPS s’en flamment à Bobino

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